« Une bonne chose de faite mais qui arrive tellement tard » —> Tel est le sentiment général suite aux excuses du night club Nüba situé sur le quai d’Austerlitz. Vendredi dernier, plusieurs incidents parsèment la soirée. De l’aveu même des organisateurs, Candy et Eman de Fluogram, le service de sécurité aurait refusé de laisser entrer quatre danseurs noirs ainsi que plusieurs gays et trans. Deux drag-queens qui devaient performer ce soir-là ont dû attendre près de 30 minutes avant qu’un vigile ne les laisse passer. Pourquoi ? Probablement parce que ce sont des drag. Même les organisateurs, Candy et Eman, ont été pris à parti pour défendre leurs amis. Evan a notamment été menacé d’expulsion parce qu’il prenait la défense d’une mannequin trans expulsée pour avoir soi-disant griffé une fille.
Quant au gérant du Nüba, celui-ci n’aurait rien fait pour arranger les choses. Bien au contraire, Candy affirme qu’il lui aurait répondu « Tu m’as ramené des monstres. On refera une soirée sans les monstres ». Reste à savoir qui sont ces fameux monstres. Selon l’intéressé, il s’agit des personnes qui faisaient preuve d’un mauvais comportement. Pour Candy et Eman, il s’agit surtout de la communauté LGBT. Suite à la vague de critiques qui a déferlé sur les réseaux sociaux et la fanpage du Nüba, les vigiles concernés ont été virés. Quant au chef de la sécurité, celui-ci était déjà en préavis de licenciement. Mais qu’importe que les excuses du Nüba soient sincères ou non —> Ce genre de discrimination au faciès ne date pas d’hier et beaucoup d’anciens clients ont annoncé leur intention de boycotter l’établissement. Comme quoi on finit toujours par récolter ce que l’on sème…
