Jujutsu Kaisen S02E18 : Une Bulle de Rêve

Hagard, Itadori Yuuji erre seul dans les rues dévastées de Tokyo. Bien conscient que la plupart des morts sont dues à l’entité qui réside en lui. Toutes ces promesses qu’il a fait. Toutes ces promesses qu’il a brisé. « Combien sont morts parce que je persiste à vouloir vivre ? ». […] Le bruit des vagues, les cris des mouettes et les caresses du vent iodée. Combien de temps s’est-il passé depuis que Nanami Kento a ne serait-ce pris que quelques minutes pour lui ? « Au moins, ici, je suis apaisé ». Dans sa bulle de rêve. En Malaisie. « Je construirai une maison sur une plage isolée… » planifie t-il. « J’en profiterai ensuite pour livre tout cette montagne de livres que j’ai acheté et que je n’ai toujours pas touché ». […] « Non… » revient-il un peu dans le monde réel. « Je suis fatigué… Épuisé… J’en ai fait assez, non ? ». Alors pourquoi son corps s’acharne t-il à massacrer des fléaux ? Encore et encore et encore ? « Des heures supplémentaires à n’en plus finir ».

Voilà ce dont avait besoin l’arc de Shibuya pour marquer définitivement les esprits. La mort d’un personnage aimé de tous. Dès son introduction, Nanami Kento m’a fait rire. Maugréant sur le nombre d’heures supplémentaires qu’il devait se coltiner. Puis Nanami Kento m’a impressionné. Disposant d’une puissance exemplaire le plaçant d’emblée dans les exorcistes hors pair. Mais au-delà de ça, Nanami-san s’est toujours employé à protéger ses kohai et collègues du mieux qu’il le pouvait. Mettant sa vie en première ligne encore et encore. Sans effacer de son esprit celui qui fut jadis son comparse et ami. Dans un shonen, la dramaturgie est souvent mal gérée par un mangaka. Parce qu’il est trop attaché à ses personnages. Parce qu’il ne veut pas trop choquer un lectorat jeune. Parce que ses éditeurs l’incitent à ne pas bousculer les lignes du genre. Pourtant, lorsque l’on introduit un danger absolu et manifeste, la mort se doit d’être dans les parages. Car c’est ce qu’il se passe dans la vraie vie. Car c’est ce qui fait qu’on y croit davantage. Quand bien même nous aurions souhaité rester dans notre bulle de rêve. Enfin… Pas grand chose à dire sur la joute Itadori v Mahito si ce n’est qu’elle reflète parfaitement les conditions déplorables de l’équipe d’animation à Mappa.