« Soft & Wet… » murmure un Josuke aux abois mais bien conscient. « Go Beyond ». […] « Madame Kaato… ? » peine à réaliser Yasuho alors que la matriarche vient de faire son entrée dans le garage de sa propriété. « Le Réveil des Incas… » murmure t-elle au milieu de ses larmes. « Une variété de pommes de terre dont raffole Jobin… ». « Ne vous approchez pas de lui ! » crie Yasuho tandis que Toru voit là une occasion inespérée de survivre. « J’avais préparé un ragoût de ces pommes de terres et j’espérais lui en offrir aujourd’hui… » poursuit Mme Kaato. « Mais ce n’est plus possible ». « Éloignez-vous de lui ! » répète Yasuho. « C’est un homme-rocher, un manieur de stand et il a ingéré le nouveau Rokakaka !!! ». « Sans même avoir eu le temps de réaliser ses rêves… » provoque Toru. « Votre fils aîné est mort de l’autre coté du couloir en baignant dans son sang ». « Space Truckin ». Ainsi s’embraya l’ultime Échange Équivalent. […] « Qu’est-ce que tu m’as fait ?! » peine à y croire Toru. « Yasuho ! Je t’en supplie, je ne veux pas mourir ! On est amis depuis que tu es toute petite, non ?! ». Boom.
Dès son introduction, j’ai apprécié le personnage de Kaato Higashikata. Mère prête à tout pour sauver son fils condamné à mourir bien trop tôt. Tout ça à cause d’une malédiction familiale. De fait, Kaato a délibérément abandonné une partie de son humanité en vue de protéger sa famille. En tuant le bully de son fils et, ici, en mettant fin sans l’ombre d’un doute à l’existence de Toru et celle du Rokakaka capable de bouleverser les sciences du monde entier. À mes yeux, Kaato est celle qui, dans l’ombre, est parvenue à protéger le clan Higashikata en se salissant les mains pour cela. Pas étonnant que Jobin ait suivi le même chemin contrasté tant ils aimait sa mère.
Ces derniers tomes auront été jonchés de morts. Moi qui m’interrogeait sur le manque de dramaturgie de JoJolion, Hirohiko Araki avait en réalité décidé de tout inclure sur la fin. Quant au héros de cette oeuvre qu’est Josuke Higashikata, son « Go Beyond » se révèle aussi puissant que le Gold Experience Requiem de Giorno Giovanna. Pour ce qui est du personnage en lui-même, son évolution au gré des tomes m’aura parfois laissé perplexe mais, in fine, je comprends la volonté de sieur Araki. Josefumi Kujo et Yoshikage Kira sont définitivement morts et Josuke Higashikata est né le jour où le Grand Séisme a dévoilé les « Murs qui Voient ».
Quant à la fin, j’apprécie le rattachement tant attendu avec Steel Ball Run via le retour de Lucy Steel ainsi que l’introduction de Joseph Joestar qui, en s’unissant à Suzi Q, employée de la Fondation Speed Wagon, donna naissance à Holy Joestar. La conclusion a, en revanche, de quoi désarçonner tant elle se révèle douce amère. Je m’attendais à ce que Yasuho et Josuke forment un couple en bonne et due forme mais il semblerait que Yasuho y renonce ?! Oui, Josuke a une famille qui l’aime et qu’il aime en retour mais pourquoi devrait-il abandonner l’Amour ? Étrange et assez paradoxal avec le motto « Go Beyond » de son Stand. J’ai l’impression que je vais devoir digérer un peu cet arc avant de me faire un avis définitif.
