Trop souvent, on se dit que les obèses sont responsables de leur surpoids. Qu’ils ont, quelque part, par faiblesse, par péché, choisi d’être comme ça. Or, c’est beaucoup plus complexe que ça. Déjà, il y a ceux qui n’ont tout simplement pas eu le choix : leur obésité étant de facteur génétique. « Je me demande souvent pourquoi moi et pas quelqu’un d’autre ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de particulier pour mériter ça ? ».
Ensuite, il y a les obèses qui, par mal-être psychologique, se réfugient dans la bouffe par excès. « J’ai l’impression que ce monde me rejette. Toutes les personnes autour de moi, sans exception, à part la bouffe me rejettent. Elle, elle ne me rejette pas. Au contraire, elle me réconforte, me donne du plaisir et la force de me lever chaque jour ».
« Ce que je n’avais pas réalisé, c’est qu’elle me tue, petit à petit, chaque jour. Mes genoux ne supportent plus le poids de mon corps, je sue à chaque mouvement, et j’ai souvent du mal à reprendre mon souffle ». Ce qui explique que certains circulent en chaise roulante. Et, parfois, l’obésité a tellement tout rongé qu’il ne reste plus que la mort (crise cardiaque, suffocation, asphyxie, etc). Voilà pourquoi la vie doit continuer, et le combat pour elle avec. Une pensée à toutes celles et ceux concernés par l’obésité. Ce n’est pas une fin en soi.