Elle s’attendait à tout sauf à ça. Violée par un groupe de plusieurs hommes se réclamant de la « haute » caste, cette jeune fille de 15 ans avait fini par les dénoncer à la police…qui les avait aussitôt relâchés ! Car, bien loin d’être condamnés pour leurs actes, la justice indienne s’était emparée de cette histoire pour tenter de faire passer une proposition de loi abaissant l’âge légal du consentement sexuel (fixé actuellement à 16 ans sauf à Manipur où il est de 14 ans).
Autre fait divers : le suicide d’une jeune indienne dont les violeurs s’en sont sortis sains et sauf. Le déclencheur ? Probablement le fait que les policiers l’aient intimé, au choix, de laisser tomber les charges ou bien d’épouser l’un des coupables. Sombrant dans la dépression, la jeune femme aura préféré mettre fin à ses jours en ingérant du poison.
Et cela ne constitue que la partie émergente de l’iceberg : beaucoup de viols en Inde restent impunis et très peu de femmes osent porter plainte. Il arrive parfois que les coupables prennent des photos/vidéos de leurs actes et menacent de les diffuser : ce qui jetterait le discrédit sur les familles des victimes. Par exemple, dans le cas de la jeune fille de 15 ans, son père s’était suicidé en ingérant du pesticide aussitôt qu’il avait apprit la nouvelle.
Encore pas plus tard que mercredi dernier, une étudiante était dans un état grave et en attente de greffe d’organes après avoir été violée et tabassée dans un autobus (dont le chauffeur).C’est notamment ce dernier viol qui a fait prendre aux manifestations une tournure beaucoup plus vive : il est temps d’en finir une bonne fois pour toute avec cette vision rétrograde qui considère la femme comme un simple objet. Et c’est tout simplement une honte qu’un tel pays, censé être l’une des plus grandes puissances mondiales, ait besoin d’affaires comme celles-ci pour daigner prendre des mesures.
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