Le procès fut éclair et pour cause, il n’y en a pas eu. Haissam Haqqani, chef des talibans, a été déclaré coupable pour l’assassinat des présidents US et Afghan. La sentence —> La peine de mort. Et c’est alors qu’il traversa pour la dernière fois le couloir, au son des applaudissements de ses frères de guerre, que Haqqani comprit à quel point il s’était fourvoyé en choisissant la voie de la violence à tout prix. Pour autant, tout n’est pas fini. Max Piotrowski, citoyen américain, est actuellement détenu en otage par Jalal Haqqani. L’exécution du père serait immédiatement suivie par celle du compatriote US. « Nous ne pouvons nous permettre une nouvelle mort » fait savoir le nouveau président, Ben Hayes, à son compatriote afghan Abdul Q’arid Gulom. « Si je retarde l’exécution, je montre un signe de faiblesse ». « Pas aux yeux de vos partenaires. Nous aurons de meilleurs lendemains ! ». « 24 heures, pas plus ». Et la course contre la montre s’enclencha.
Homeland est décidément redoutable lorsqu’il s’agit de nous faire espérer de meilleurs lendemains pour tout détruire la seconde d’après. La débandade de Ben Hayes. L’exécution éclair d’Haqqani. L’assassinat de Max sans que Carrie ne puisse y faire quoi que ce soit. D’autant plus marquant que la mise en scène est discrète. La seconde d’avant, Max vit. Celle d’après, il meurt. Laissant Carrie de nouveau face à ses démons. Combien de personnes qu’elle a aimé sont mortes en partie par sa faute. « Parce que je l’ai pris pour acquis et que je savais qu’il ferait n’importe quoi pour moi ». Mathison est une héroïne aux aspérités folles et, pourtant, impossible de ne pas s’attacher à elle. D’une, elle a un bon fond. De deux, elle n’hésite pas à mettre sa vie en danger pour son pays. Reste à savoir si nous nous dirigeons vers une nouvelle guerre avec Jalal Haqqani revendiquant le double assassinat des présidents (alors qu’il n’en est pas le responsable). L’unique espoir réside dans la boite noire. Quand bien même je redoute le pire avec un Yevgeny aux intentions plus troubles que jamais.
