
Le précédent chapitre était triste au possible, celui-ci ne déroge pas à la règle. Il faut croire que la saison des pluies, dite Tsuyu au Japon, n’est pas prête de se terminer. Et en plus de devoir composer avec l’attente de savoir quand Mashiba se réveillera et quel sera son état, il va falloir faire de même avec la grand-mère de Sendo. C’est un évènement que personne n’attendait et il est arrivé. Comme la vie en général. À tout moment, tout peut basculer. Et nous n’en avons pas conscience (ou très peu). Forcément, qui a envie de vivre dans l’angoisse de perdre ses proches à tout moment ? Reste à savoir l’impact que cela aura sur Sendo. Une chose est sûre, le timing n’est pas anodin et George Morikawa en a conscience. Son storytelling est de premier rang et j’ai l’impression qu’il s’apprête à nous embarquer dans une noirceur glaciale mais nécessaire.

J’ai conscience que tout le monde, ou presque, s’attend à voir Sendo perdre face au champion parmi les champions. J’entends le sentiment mais, en ce qui me concerne, non-seulement Sendo fait partie de mes personnages favoris mais j’ai sincèrement foi en sa force. L’écriture et la trame jouent contre lui, Ippo l’ayant vaincu deux fois et étant souvent rappelé à l’esprit de Ricardo. Pour autant, Morikawa nous a montré qu’il pouvait déjouer les attentes. Quand bien même, cette fois-ci, tout joue contre le Tigre de Naniwa. Son style même a peu de chances de briller face à Martinez. Là où celui de Wally, de par son agilité et ses réflexes hors-normes, était parvenus à mettre le champion en déroute. Pourtant… Sendo est fort. Et le down « accidentel » qu’il lui a mis en sparring est loin d’être anodin. Bref ! J’en aurai presque oublié la conversation Ippo X Miyata ! Là-aussi, la saison des pluies est de mise. Et Makunouchi réalise petit à petit qu’il ne pourra jamais se défaire de la boxe. Hâte de voir le sparring entre Miyata et Ricardo !
