Qui aurait cru que Sendo demande l’assistance de son rival éternel ? Il faut dire que Alfredo Gonzales est un boxeur particulièrement dangereux. Le seul homme qui ait affronté par deux fois Ricardo Martinez sans avoir à prendre sa retraite. L’un des trois boxeurs à être parvenu à vaincre Ippo sans la moindre contestation possible. Et là où on pouvait avoir des doutes quant à la fragilité mentale (voire physique) de Makunouchi contre Antonio Guevara, sa défaite contre Gonzales est beaucoup plus nette. Pourquoi ? Parce que celui que l’on surnomme Mextli est à la fois une pointure technique et une bête sauvage. Une sorte de Ricardo-bis en moins dangereux. Je me souviens encore du choc lors du premier down de Ippo. Lequel n’avait plus été mis à terre depuis son match contre Kazuki Sanada. C’est à partir de là que nous avons réalisé que Martinez appartenait à la crème de la crème. Dire que Martinez est un cran au-dessus si ce n’est deux…
« Ses coups donnent l’impression d’être touché avec un objet particulièrement pointu à tous les endroits vitaux […] Si j’avais dû le combattre à l’issue d’un vrai match, sincèrement, j’aurais été complètement à la masse ». Pour que le Tigre de Naniwa en vienne à une telle conclusion, c’est que le gouffre entre lui et Martinez est particulièrement vaste. D’où cette discussion avec son rival éternel ! Car si Sendo l’emporte contre Gonzales (ce qui est loin d’être acquis), Martinez sera juste derrière. À cet égard, je comprends sa colère lorsqu’il pointe du doigt la condescendance du champion qui, tout seul, a décidé d’un match pour le titre. Oui, il est champion du monde mais ne pas considérer l’état d’esprit de Sendo n’est pas « fairplay » en un sens. « Pourquoi vénérer quelqu’un qui n’a pas eu d’impact particulier sur ta vie ? ». Voilà pourquoi j’aime Sendo ! Parce que outre ses capacités offensives et sa nature bestiale, il pense en dehors des clous. Allez, la suite !