Faisant écho aux déclarations de Nicolas Sarkozy souhaitant endiguer le Streaming, le ministre de l’industrie Eric Besson étudie actuellement les outils techniques permettant une telle chose (ou pas).
Hadopi 3 (parce que y a eu un 2) ?
En effet, Hadopi 3 fait suite aux deux premiers volets institués par, attention, la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet. Les deux premiers volets s’axaient principalement sur la lutte contre le piratage en réseau P2P (notamment à travers les sites de torrent type Piratebay/Mininova ou encore les réseaux de téléchargement P2P type eMule/Kazaa).
Effet de conséquence, bon nombre d’internautes pirates(dont je ne fais évidemment pas partie) ont opéré une transition vers les sites de streaming (lecture de vidéos en continu sans téléchargement pré-requis) et de DDL (téléchargement direct), voire les newsgroups pour les plus informés. Hadopi 3 s’axe donc cette fois-ci sur la lutte contre le streaming.
Moké. Et à quoi ça sert ?
Très bonne question ! Ces mesures sont censées inciter les flibustiers que nous sommes (« nous » générique bien sur) à consommer davantage de contenus musicaux/vidéos/logiciels plutôt que de les télécharger comme des brutes. Sauf que ça ne marche pas vraiment car :
1. Si on achetait tout ce qu’on piratait (« on » générique bien sur), ça ferait longtemps qu’on serait pauvre (la crise n’arrangeant pas les choses).
2. C’est trop tard. Maintenant on est habitués à plus payer et à pirater comme des cochons.
3. Etant de la génération YZ, nous sommes par définition de grands rebelles.
Donc il va se passer quoi ?
Pour l’instant on ne sait pas. L’Etat va t-il essayer de pénaliser les consommateurs ou bien directement les fournisseurs de contenus ? Comment se retranscriront les pénalités ? Une chose est certaine pour moi, c’est que tout cela ne sert pas vraiment à grand chose. Car la gratuité sur le net est un concept particulièrement bien ancré dans nos générations et que, même si une telle loi entrait en vigueur, la plupart des internautes visés se retrancheraient alors vers d’autres moyens de téléchargement comme le DDL ou les newsgroups.