Depuis jeudi, les écoles, les universités, les administrations et un grand nombre de commerces sont fermés. De même, beaucoup de routes sont bloquées et rendent quasi impossible tout déplacement en Guyane. Alors qu’une mission interministérielle dirigée par l’ancien préfet de Guyane, Jean-François Cordet, devait rencontrer 37 syndicats, celle-ci a finalement été annulée. Et pour cause —> Les représentants syndicaux souhaitent parler directement avec un ministre. Notamment la ministre des Outre-Mer, Ericka Bareights, qui conditionne sa visite à un minimum de « conditions ». Sécuritaires j’imagine. Il faut dire que certains internautes guyanais rapportent des conditions de vive tension avec certains barrages gardés par des hommes armés. Ou encore des scènes de chaos civil dans les rues. Le résultat de plus de 20 années d’inaction probante de la part du gouvernement français.
#CriseSociale en #Guyane : @ChTaubira se rend sur un barrage à #kourou et se dit prête à aider les élus à surmonter la crise #Blocages pic.twitter.com/pH9lCrNVcw
— La1ere.fr (@la1ere) 24 mars 2017
La liste des doléances est beaucoup trop longue mais pêle-mêle, les Guyanais demandent une hausse massive des investissements dans les infrastructures administratives, hospitalières et éducatives (école et universités). Ainsi qu’un renforcement des moyens de sécurité en vue d’endiguer une violence devenue quotidienne sur cette région française d’Amérique du Sud. 46 homicides en 2016 pour 252.000 habitants. Pour ne rien arranger, la situation sanitaire est par endroits déplorable et le chômage atteint des sommets (22% de la population active). Ajoutez à cela un pouvoir d’achat déplorable (tout est beaucoup trop cher) et vous obtenez une grève générale qui entrera en action dès demain. Voilà ce qu’il faut faire pour se faire entendre en France. Triste.