9 femmes sont sorties de l’ombre. En partie grâce à la vague de courage qui a motivé les nombreuses victimes de Harvey Weinstein à dénoncer ce monstre. Lequel aura sévi pendant plus de 30 ans. Avec l’approbation silencieuse de son entourage (acteurs, producteurs, réalisateurs, etc). Très vite, la webosphère a saisi l’occasion pour témoigner de l’harcèlement sexuel quotidien auquel sont soumis les femmes et parfois certains hommes. À travers des hashtags tels que #BalanceTonPorc ou #MeToo. Que cela soit sur Facebook, Twitter ou Instagram. De mémoire, c’est la première fois que je vois autant de personnes témoigner. Parfois à travers un simple #MeToo. Parfois via un texte qui explique la ou les agressions plus en détail. Au final, on réalise qu’au moins 9 femmes sur 10 ont dû composer avec ces porcs prédateurs qui polluent nos sociétés. Et Gilbert Rozon, président du festival Juste Pour Rire et l’un des juges de l’émission La France a un Incroyable Talent, en fait partie. Déjà condamné en 1998 pour attouchements sexuels non consentis.
Et comme d’habitude, même si de manière moins visible qu’avant, on trouve des personnes (hommes mais aussi femmes) qui déblatèrent des propos du type « Mais pourquoi elles ont pas parlé plus tôt ? ». Ou encore « Elles sont sûres de lui avoir montré qu’elles étaient pas d’accord ? ». Ces gens-là sont pathétiques. Tout en étant les témoins d’une culture et d’une banalisation du viol fermement ancrée dans les esprits. Enfin… Du fait des nombreuses allégations prononcées à son égard, Gilbert Rozon a dû quitter ses fonctions. 9 déclarations officielles mais aussi d’autres officieuses sur Twitter ou Facebook. De fait, il semblerait que Rozon soit un Weinstein à la française. 30 ans d’harcèlement et d’agressions sexuelles. Dont des viols avec pénétrations non consenties. Malheureusement, la justice est telle que je doute que cet homme soit condamné comme il se faut. Moins de 10% des affaires de ce genre étant classées « Sans suite ». Mais ce n’est pas une raison de se taire. Bien au contraire.
