Il se sera écoulé au total une semaine avant qu’un accord de paix ne soit signé entre Israël et le Hamas. Résultat : le Hamas accepte d’arrêter de tirer des missiles sur Israël tandis que ce dernier renonce au déploiement de ses troupes terrestre sur la Bande de Gaza. Le rôle joué par l’Égypte (représenté par le président égyptien Mohammed Morsi) et les États-Unis (représenté par la secrétaire d’état Hillary Clinton) aura d’ailleurs été déterminant dans la mise en place de cet accord.
Une petite réussite diplomatique puisque, dans le même temps, Gaza bombardait un bus public à Tel Aviv (22 blessés dont certains gravement) et qu’Israël continuait ses frappes aériennes sur la région (touchant par là même occasion d’importantes bases militaires du Hamas). L’objectif maintenant va être d’assouplir le blocus qu’Israël impose à la Bande de Gaza depuis quelques années ainsi que de stopper la contrebande d’armes vers la Palestine. Cette dernière provenant notamment de l’Iran et de tribus de bédouins dans la région du Sinaï en Egypte.
Des conditions qui risquent d’être difficiles à réunir quand on voit que les deux camps s’échinent à revendiquer la victoire. Israël louant son opération « Pilier de défense » ainsi que son « dôme de fer » qui aura réussi à intercepter 84% des 421 roquettes palestiniennes (ce qui reste évidemment une bonne nouvelle coté civil). Et puis le Hamas + ses différents groupuscules convaincus que leur résistance a fait faillir Israël.
Focalisons-nous sur le positif : le cessez-le-feu montre la puissance diplomatique qu’ont d’un coté l’Égypte pour le Hamas et de l’autre les US pour Israël. Sans ces deux pays, aucun accord n’aurait pu être signé puisque les deux partis ne s’accordent mutuellement aucune confiance. Mais soyons clairs : cet accord est extrêmement précaire (cf les tirs israéliens d’aujourd’hui qui ont fait une victime coté Palestinien) et il va falloir encore beaucoup de patience et de recul si on veut arriver, un jour, à une situation de paix entre les deux pays.
