« Personne n’est d’accord, tout le monde pense qu’à sa gueule » : que ce soit sur la PAC, la dette ou tout simplement la feuille de route à appliquer en termes de politique économique et social, aucun consensus fort ne semble se dégager chez l’Union Européenne. Pire, on se rend compte que des pays comme le Royaume-Uni et la France ont des solutions diamétralement opposées au niveau social.
Et au milieu de ce brouhaha, certaines voies comme celles de Martin Schulz, président du parlement européen, se font entendre pour l’ouverture d’une zone de libre-échange avec les États-Unis. A savoir une réduction drastique des droits de douane qui aurait pour effet de booster considérablement les échanges commerciaux et flux monétaires de la zone euro avec comme corollaire une augmentation générale des revenus.
Problème : évoquer ne serait-ce que l’idée fait déjà craindre à certains pays le risque de perdre sa souveraineté européenne face aux tout puissants États-Unis. Même si ils ne sont justement plus aussi puissants que ça avec l’émergence de nouvelles puissances commerciales comme le Brésil, l’Inde et évidemment la Chine. Ainsi, la proposition d’organiser un grand pôle de libre échange occidental similaire aux BRIC ou à l’ASEAN fait au contraire sens.
Reste qu’en pratique c’est loin d’être gagné quand on voit les difficultés qu’ont eu l’ensemble des pays européens avant de se mettre d’accord sur une enveloppe budgétaire commune : certains pays exigeant même d’avoir des ristournes sur leur contribution alors que l’Europe est censée être un espace solidaire d’entraide. Mais qui sait, peut-être les mentalités auront-elle évoluées d’ici l’horizon 2015…
Les faits sont là: l’Europe n’est plus du tout la priorité niveau politique commerciale internationale des USA. Ils échangent principalement avec l’Asie désormais où le potentiel économique est bien plus important. Pauvre de nous…