Dès sa plus tendre enfance, Maggie a toujours été plébiscitée. Tout le monde l’adorait parce qu’elle avait ce « truc en plus ». Cette aura qui, très vite, lui donna l’assurance d’être la meilleure. S’il n’y avait pas eu l’arrestation du coach des reines de beauté pour pédophilie, Maggie serait sans doute devenue Miss Univers. Sa mère mettant un point d’honneur à ce que sa fille ne foule plus jamais ces concours impies. C’est au cours de sa grève de la faim en guise de protestation que la petite Maggie comprit qu’elle n’aspirait… à rien. Travailler ? Nope ! Faire carrière ? Nah ! Faire ce qu’elle aime sans s’emmerder à viser les écoles de prestige ? Voilà son rêve. La manière d’y parvenir était simple comme bonjour —> Trouver un bon parti et intégrer le club des gens assis les doigts de pied en éventail. Plutôt que celui des larbins agenouillés à leurs pieds. Comme sa mère. Lorsqu’elle fut au lycée, Maggie jeta son dévolu sur Nate. Populaire. Riche. Intelligent (!). Et gentleman. Du moins au début. Aujourd’hui…
C’est effrayant de voir que Maggie a conscience qu’elle aime Nate malgré sa violence. Quitte à en mourir et devenir une énième femme battue ? En tout cas, elle est prête à mentir devant la police tout en refusant d’obtempérer quand on lui demande d’enlever son pull. Afin de voir les stigmates laissés par Nate. Bref ! J’aime beaucoup le fait que la mère de Rue ait accepté le plus naturellement du monde la relation de sa fille avec Jules. Ce type de comportement me redonne un semblant de foi en l’humanité. De même, Ali, l’ancien toxicomane, donne de bons conseils à Rue. Et il n’enjolive pas les faits en lui disant que l’Amour, même celui avec un grand A, ne dure pas. Autrement-dit —> Jules, qui est la raison pour laquelle Rue est clean depuis 13 jours, pourrait la plaquer du jour au lendemain. Si elle ne parvient pas à anticiper ce genre de « scénario catastrophe », Rue retombera à coup sûr dans la drogue. Tout comme Maggie, que tout le monde aime, finira par se faire de nouveau frapper par Nate. Ou le prochain sous-homme violent qu’elle rencontrera. J’ai beaucoup aimé le Character Building sur Cal Jacobs et le fait que sa sexualité cachée ait, d’une façon ou d’une autre, contaminé tout son entourage. Allez, la suite !
7,5/10
*Coup de Coeur*
