« Je ne comprends pas pourquoi on doit faire un voyage de sept heures juste pour voir un psychiatre » soupire Jules alors qu’elle a onze ans. « C’est nécessaire » lui répond sa mère. Arrivé là-bas, celle qui était encore physiquement un garçon eut une discussion de plus d’une heure avec ce monsieur plutôt sympathique au premier abord. Après la séance, on lui fit visiter le service et c’est à ce moment que Jules comprit qu’il ne s’agissait pas de psychothérapie. Parce qu’elle se sentait fille et que son corps de garçon ne lui correspondait pas, Jules fut placée par sa propre mère dans un centre de « reconversion ». La magie des États-Unis fait que certains états conservateurs disposent encore de ce genre d’endroit. Lorsqu’elle comprit ce dont il était question, Jules passa par la peur, la colère puis, enfin, la résignation. Elle qui détestait son corps et son cerveau, ce dernier traumatisme n’était-il pas l’occasion d’en finir une bonne fois pour toute ? « C’est ainsi que commença ma véritable reconversion ». En quête de soi.
J’ai beaucoup aimé le rythme musical et effrénée de cet épisode. Balade ponctuée de hauts et de bas au fur et à mesure que l’on vogue à travers les péripéties de nos adolescent(e)s en quête de soi. Kate se prend la tête en pensant que Nathan flirte avec une autre fille. Maddy et Cassie prennent de la Molly et réalisent combien leurs mecs, Nate et McKay, sont inutiles. Jules prend conscience que l’homme avec qui elle a eu un rapport sexuel dans le motel est Cal Jacobs, le père de Nate. Et, accessoirement, l’homme le plus important de la ville. Gia donne des frayeurs à Rue en trainant avec des minables. Cal implore Jules de ne pas détruire sa vie. Nate a.k.a. Tyler la menace de l’accuser de pédopornographie en se servant des photos de soft porn qu’elle lui a envoyé. Parce qu’il ne lui fait pas confiance et ne veut pas qu’elle révèle la vérité à son sujet. Ho, et il est au courant pour son père. Enfin, Rue et Jules s’adonnent à leurs premiers ébats pour le meilleur et le pire. À travers une scène particulièrement belle et touchante. Pour l’heure, Euphoria fait un sans faute.
