Hausse du chômage, hausse des expulsions, hausse de la dette, baisse du PIB : rien ne va plus en Europe malgré les fameuses politiques de rigueur censées redonner vigueur et aplomb à nos économies. Et, peu à peu, inéluctablement, les gens commencent à en avoir ras le bol. En Espagne, une femme de cinquante ans s’est défenestrée du 7eme étage de son immeuble parce qu’elle était menacée d’expulsion. Toujours dans le même pays, une femme invalide a vendue son rein et compte vendre d’autres organes de son corps afin de conserver son logement.
Inutile donc de comprendre pourquoi de plus en plus de monde se sent suffisamment acculé pour aller jusque dans les rues malgré l’hiver approchant. Supprimez la bulle de confort qui empêche, jusqu’à aujourd’hui, les gens de péter une durite et vous finissez par obtenir une révolte. C’est ce qu’il se passe en Espagne, en Grèce, en Italie et peut-être même en France si rien n’est fait pour arrêter la crise (la perte récente du triple A par l’agence Moody’s ne va pas dans ce sens là).
Moi ce qui m’interpelle, c’est que les états tentent d’endiguer la crise et de réduire la dette en augmentant les taxes et en réduisant les dépenses publiques + aides sociales : ce qui touche principalement les classes pauvres et moyennes et se répercute directement sur leur consommation de produits/services et qui engendre à son tour des licenciements et ainsi de suite : une sorte de spirale infernale dont on ne voit pas le bout.
Il va bien falloir un moment donné qu’on se rende compte que la sacro-sainte rigueur n’est peut-être pas la meilleure solution. D’autant plus quand elle est bancale : ce qui incite les entrepreneurs à s’exiler dans d’autres pays où la fiscalité leur est plus favorable. Et que dire des baisses des dépenses publiques qui font que certains départements comme la Seine-Saint-Denis se retrouvent sans ressources face à la dette (obligeant le maire Stéphane Gatignon à entamer une grève de la faim -qu’il a depuis arrêté-) ?