Peut-être va t-il falloir être plus attentif quant à ce genre de passif chez un pilote d’avion. Mais ce qui m’atterre dans cette histoire, c’est bel et bien le fait que la compagnie aérienne Lufthansa tente de se justifier en déclarant qu’Andreas Lubitz avait, quoiqu’il en soit, réussi sa formation et présentait toutes les aptitudes nécessaires pour exécuter son métier. Oui, toutes les aptitudes sauf celles relevant de la santé mentale apparemment.
Sachant que nous avons appris entre temps qu’il avait connu une rupture amoureuse et que son ex petite amie a déclaré qu’il lui avait dit qu’il allait commettre quelque chose qui changerait son métier à tout jamais. Et que tout le monde se souviendrait de son nom. Pour moi, ça ne fait aucun doute : la Lufthansa a commis une grave erreur de jugement en permettant à un « ancien » dépressif de piloter un avion dans lequel pesaient les vies de plus d’une centaine de passagers.
« Il est possible que la pénurie de pilotes dans le monde, face à la hausse des constructions de nouveaux jets, aient conduit la Lufthansa à être plus laxiste quant à leurs conditions de recrutement » affirme Alan Diehl, ancien enquêteur de sécurité aérien. Sachant qu’il n’y a peut-être pas que la Lufthansa qui s’est mise à recruter des pilotes dont, en temps normal, le profil/passif psychologique n’aurais jamais été validé. Il est dorénavant fort probable que la Germanwings et, par extension, la Lufthansa, ne payent des dommages records (plus de 300 millions d’euros) aux familles des victimes puisqu’indirectement responsables de la folie d’un monstre.
