Dure nouvelle pour le monde du cyclisme. Ce n’est pas comme si celui-ci devait faire face régulièrement à des scandales de dopage chez tel ou tel cycliste. Ici, en l’occurence, Chris Froome est LE champion du moment. Détenteur à quatre reprises du Tour de France (2013, 2015, 2016 et 2017), Froome s’était récemment fait remarquer pour avoir remporté le Tour d’Espagne en septembre dernier. Et c’est justement sur ce dernier tour que le contrôle antidopage s’est avéré positif. Dans les détails, le corps du cycliste britannique présentait à ce moment-là une forte concentration en salbutamol. Soit une substance bronchodilatatrice utilisée pour lutter contre les crises d’asthme. Ce qui, en soi, n’est pas anodin dans le milieu du cyclisme. Sport décrit comme asthmogène dans la mesure où les cyclistes doivent régulièrement composer avec les gaz d’échappement à l’entrainement, la chaleur qui se dégage du bitume en été (source de pollution), le pollen, etc.
Mais là n’est pas le problème. Chris Froome a parfaitement le droit d’user de sa ventoline pour peu que les doses soient conformes aux règles édictées par l’Agence Mondiale Antidopage. Soit 1000 nanogrammes par millilitre. Or, dans le cas de Froome, on dépasse les 2000 nanogrammes… Pour justifier ce résultat, l’équipe de Froome, la Sky, invoque des facteurs ayant pu influer sur la concentration de salbutamol. La déshydratation, par exemple. De là à ce que ça double le seuil légal… En attendant de savoir les sanctions prises à l’encontre de Chris Froome, il est quasi-acquis qu’il perdra son titre pour le Tour d’Espagne. Il se peut également qu’il soit interdit de Tour de France 2018. Au bout du compte, la discipline sportive ressort à nouveau salie de cet énième scandale. À croire que tous les cyclistes doués se dopent malgré toutes les procédures de contrôle. Pas facile d’être fan de vélos !
