Chômage de masse : on en parle ?

Ça y est, le niveau de chômage a finalement dépassé le triste niveau de 1997 (à savoir plus de 3 224 600 chomeurs). Plus personne ne veut embaucher et cela pour plusieurs raisons : déjà la crise, évidemment, et cette fameuse cure d’austérité à base d’augmentation des taxes et réduction des cotisations sociales. Or, grande surprise, on se rend compte qu’elle est inefficace puisque impactant le pouvoir d’achat des classes moyennes/pauvres et donc leur consommation de biens. Et qui dit moins de consommation dit moins de ventes, moins de bénéfices, plus de pertes et donc moins d’embauches. Félicitations : nous sommes rentré dans un cercle dévertueux de la croissance.

Comme les Etats-Unis l’ont fait, avec clairement plus de succès que notre plan de rigueur, une politique de croissance à destination des classes moyennes/pauvres, tombe sous le sens vu que l’argent impulsé ira tout droit en consommation et non en épargne (ce qui aurait été le cas pour les classes aisées). Seule lot de consolation : si les entreprises n’embauchent plus, elles gardent par contre leurs salariés et augmentent même leurs salaires.

Ce qui est à la fois une bonne et mauvaise nouvelle pour ces derniers : une bonne parce qu’ils ont la garantie de garder leur emploi, une mauvaise parce c’est à la condition de se plier à des règles pas forcément justes. Heures sup. impayées, planning ultra plein, pression un tantinet abusive sur les deadlines et une propension malsaine à voir jusqu’où l’employé peut être exploité. Au pire, si vous n’êtes pas content, la porte est grande ouverte et ils se chargeront de trouver quelqu’un d’autre bien assez vite

Il faudrait alors se préparer à un nouveau marché qui comportera une précarité plus importante mais une facilité accrue à être embauché (puisque sans conditions). Toutefois, cela ne devra pas se faire sans d’importantes mutations des marchés du logement (actuellement conditionné à l’obtention du CDI) et de la mentalité française qui, quand même, a beaucoup de mal face à la nouveauté. Enfin, il serait temps de considérer un salarié comme un collaborateur de l’entreprise avec tous les avantages que cela inclut (intéressement aux bénéfices entre autre) et non plus comme un simple outil de productivité.

Chômage Meme

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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