C’est lors du 18e congrès du PCC que Xi Jinping, ancien vice-président du parti, a pris les rennes de la deuxième puissance mondiale. Et cela, tout le peuple chinois le savait d’avance vu qu’il n’ a pas vraiment été invité à choisir (merci le système communiste). La vraie question, en réalité, serait plutôt : est-ce que ce changement de direction va avoir un impact sur la politique économique, sociale et étrangère du pays ? Hu Jintao se retirant quant à lui totalement de la sphère politique et militaire.
« Oui, mais toujours aussi lentement qu’actuellement » : à savoir que depuis l’ouverture aux échanges internationaux impulsée par Deng Xiaoping, la Chine effectue peu à peu une « démocratisation » de son système politique et, par extension, institutionnelle. Il n’y a qu’à voir la teneur du discours d’intronisation de Xi Jinping qui a plu à de nombreux internautes chinois de par son franc-parler et ce vis-vis de la corruption notamment. Car en effet, celle-ci est encore bien installée au sein du gouvernement et peu au fait des besoins du peuple.
Certes c’est peut-être lent mais au moins les habitudes commencent t-elle à changer…même si on se serait bien passé du scandale de la fortune cachée de Jintao. Bien que ce qui semble choquer davantage les chinois est la corruption au niveau local plus qu’au niveau gouvernemental. Reste qu’avec l’explosion des réseaux sociaux et notamment de Weibo, site de micro-blogging équivalent à notre Twitter occidental, ce genre de révélations passent de moins en moins bien auprès du peuple chinois et ça les autorités le savent.
D’autant plus que ce n’est pas un processus qu’ils peuvent pleinement contrôler (malgré tout les censeurs utilisés) : la preuve avec Facebook qui, bien qu’interdit en Chine, est tout de même utilisé par de nombreux chinois grâce à des serveurs proxy ou des sites passerelles comme thecloack.com, Hidemyass ou encore vvd1.net. L’occasion de critiquer le régime en toute liberté et, surtout, de faire circuler les informations instantanément à travers toute la Chine. A voir donc d’ici 5 ans ce que donnera la Chine mais je reste confiant sur sa capacité à devenir, un jour, une véritable puissance démocratique.
