Amour et ennui vont-ils nécessairement de paire ? Hier soir, lors de la 38e cérémonie des Césars au Théâtre du Châtelet, on pourra affirmer que « Oui, ils vont de pair ». Guindée et protocolaire au possible, il n’y aura eu guère qu’Antoine de Caunes, Jamel Debouze et Audrey Lami pour apporter un brin de spectacle.
Coté récompenses, le grand gagnant est « Amour » du réalisateur autrichien Michael Haneke qui décroche les Césars du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur pour Jean-Louis Trintignant et meilleur actrice pour Emmanuelle Riva. « De rouilles et d’os » s’en sort également avec les honneurs et repart avec les césars de meilleur montage, meilleur espoir masculin pour Matthias Schenaerts, meilleur musique et meilleure adaptation.
Quant à Argo de Ben Affleck, il décroche sans trop de surprises le César du meilleur film étranger tandis que Kevin Costner, ému aux larmes, remporte un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Enfin, il pleurait peut-être à cause des extraits de Postman qui ont été diffusés. Grosse déception en revanche pour « Camille redouble » de Noémie Lvsoky qui, sur treize nominations, n’a même pas raflé ne serait-ce qu’un César.
Notons pour finir que la cérémonie fut marquée par une manifestations des techniciens du cinéma militant pour une extension de la convention collective : ce qui leur éviterait de jouer sans arrêt les « variables d’ajustement » au niveau des budgets ciné et d’enchainer 14 heures de travail sur la même journée car les producteurs ont préféré réduire le nombre de semaines de tournage. Pas sur que la réponse des syndicats de producteurs soit celle attendue.
