C’est ce matin même que la commission d’enquête parlementaire a rendu son long rapport à l’Assemblée. Soit 255 pages dédiées à « améliorer » les conditions dans lesquelles sont abattus les animaux en France. Ce rapport fait suite à de nombreux scandales dévoilés en grande partie par l’association de protection animale L214. Sans ces caméras cachées de veaux, cochons et autres agneaux torturés avant d’être massacrés, il est fort probable qu’aucun rapport n’aurait été rendu à ce jour. Comme quoi le travail continu des associations semble avoir payé. « Semble » parce qu’il reste beaucoup à faire avant de s’assurer d’une « non-souffrance » des animaux avant qu’ils ne soient abattus. Notamment, il faudrait permettre à quiconque le souhaite de visionner en direct les flux vidéo. Via une application type Periscope par exemple. Histoire d’éviter les malversations.
De même, la commission souligne de « nombreux dysfonctionnements » au sein des abattoirs et cela qu’ils soient locaux ou industriels. Il faudrait notamment augmenter les équipes de contrôle au niveau des services vétérinaires. Or, les effectifs des contrôleurs n’ont eu de cesse de baisser depuis 10 ans (- 19%). Reste la question de l’abattage rituel (ou abattage halal) qui consiste à égorger les animaux alors qu’ils sont conscients. De plus en plus de voix s’élèvent afin d’imposer un étourdissement des animaux avant l’abattage. Et cela qu’importe la religion. Affaire à suivre.
