Ou comment annoncer qu’on va encore en **** pendant les sept années à venir. Après avoir débattus pendant plus de 15h sur le montant des dépenses du budget 2014-2020, l’ensemble des pays européens est parvenu à un compromis qui, comme on le soupçonnait, va couper net à de nombreuses dépenses (plus de 3% de baisse par rapport à la période 2007/2013 -soit 908,4 milliards d’euros-).
Ceci-dit, la PAC ne devrait pas être touchée par cette rigueur avec une diminution relative de son enveloppe (pas encore précisée). De même, un crédit destiné à l’emploi des jeunes et à hauteur de 6 milliards d’euro devrait être voté prochainement. Mais il n’empêche : l’enveloppe budgétaire est pour la première fois de toute l’histoire de l’UE en baisse et la volonté de François Hollande d’appliquer en priorité une politique de croissance n’a pas été respectée.
Contre lui : David Cameron dont l’intransigeance quant à une augmentation/stabilisation des dépenses communautaires a été appuyé par les pays scandinaves et l’Allemagne. Résultat : plus de flexibilité pour moins de sécurité. Ce qui au fond n’est pas plus mal quand on voit combien le modèle de flexisécurité (Suède, Finlande, pays-Bas et co) marche bien et cela même au niveau social où le nombre de congés payés et d’heures travaillés (40h/semaine) restent corrects.
Il n’empêche que les politiques communautaires ont pris du plomb dans l’aile et que les plus démunis devraient particulièrement souffrir de ces coupes. De même, la classe moyenne devrait aussi pâtir de ce climat d’austérité avec une augmentation des dépenses quotidiennes et des entreprises de plus en plus puissantes au grand dam des salariés qui se retrouveront souvent face à deux choix : la fermer et continuer à être exploité ou bien démissionner et se faire remplacer illico par quelqu’un d’autre.
