Décidément, l’affaire Zoe Quinn semble avoir suscité un énorme malaise au sein de la communauté du jeux vidéo. Pour rappel, Zoe Quinn (ou #GamerGate), c’est une développeuse harcelée par des internautes et menacée de mort pour avoir trompé son petit ami d’alors avec un journaliste spécialisée jv. Accusée d’avoir vendu son corps pour faire parler de son jeu, Depression Quest, Zoe n’a alors pas hésité pas à lier ce bashing au fait qu’elle soit une femme.
Autrement dit : ce déferlement d’insultes n’aurait jamais eu lieu si ça avait été un homme qui aurait couché avec une journaliste JV. Mais les gamers sont-ils réellement misogynes à ce point ? Pour leur grande majorité : non. Cela-dit, il serait stupide d’ignorer le fait qu’une certaine partie d’entre eux le sont et pas qu’un peu. Apparemment, ils proviendraient principalement du forum 4chan mais on peut, de fait, les voir à l’oeuvre partout.
Notamment sur Facebook et Twitter : en témoigne cette histoire avec Brianna Wu, autre développeuse JV, menacée de mort car elle dénonçait les inégalités hommes/femmes au sein de la profession JV. Celle-ci s’est même vue forcée à quitter son domicile après qu’un internaute ait diffusé son adresse et l’ait menacé de viols/meurtres (elle, son mari et toute sa famille). Et ce n’est pas la seule.
Anita Sarkeesian, Youtubeuse, et Jenn Frank, journaliste JV, ont elles aussi été menacées de mort pour avoir voulu dénoncer un mysoginisme ambiant dans l’industrie du JV et le fait que la femme n’y occupe pas la place qu’elle mérite. Or, qu’on soit ou non d’accord avec elles, le simple fait que des sous-hommes frustrés en viennent à les menacer de mort me suffit pour me rallier à leur cause. Oui, il y a définitivement un problème de genre dans le milieu du jeux vidéo.
À noter que certains partisans du Gamer Gate (qui dénoncent une exagération des faits dans toutes ces histoires d’harcèlement) sont également visés par des menaces de mort (cf image du dessus)
