« Skip ! » s’écrie Marty Glouberman alors qu’il est au téléphone avec son frère. « Je te donne 2000 dollars pour que tu ramènes le corps de papa et, toi, tu vas à Foxwoods ?! ». Oh, dear. « Le casino où se mêlent élégance et confort ? » demande, avec une précision étonnante, Barbare Glouberman. « Tu as laissé papa moisir sur un parking pour partir jouer au casino ?! » rugit à nouveau Marty. Pendant ce temps, Andrew s’adonne, comme (presque) tous les jeunes de son âge, à la sacro-sainte masturbation du jour. Objet de ses fantasmes —> Le catalogue maternité Lululemon. Malheureusement, Andrew a déchiré son quatrième mouchoir et, selon son rituel, déverser sa semence dans ses conditions n’est pas acceptable. Oui, ce garçon a des problèmes. « Je vais me coucher » finit par se résigner Andrew. « Quoi ?!! » hurle Maurice. « Tu ne te couches jamais sans te branler ! ». Et c’est ainsi que la Mélancolie du Bonheur fit son entrée par la grande porte.
Titi, la Moustique de l’Angoisse, et Kitty, la Chatte de la Dépression, commencent à me courir sur le haricot ! Laissez Jessie tranquille, fichtre diou ! Mais peut-on la blâmer ? Lorsqu’on est adolescent, les sentiments négatifs ont parfois beaucoup d’emprise sur nous. La faute à une perception de notre existence biaisée qui découle d’un manque ahurissant de recul sur ce qui importe vraiment. Dites-vous qu’à un moment donné de mon adolescence, j’ai considéré le « suicide » parce que je pensais avoir perdu toutes les données de mon disque dur. Lequel contenait mes photos, mes musiques, mes écrits… J’étais tellement mal que je considérais que ces choses-là représentaient tout pour moi. Fichue Mélancolie du Bonheur. Bref ! Voir Barbara et Marty surprendre leur fils en train de se tripoter la nouille devant la dépouille de Lewis Glouberman fut unique ! Et je ne félicite pas la mère de Matthew pour son homophobie christique. Au moins Jessie reprend t-elle des couleurs ! Il était temps que ses parents se reprennent… Allez, la suite !