Témoignage de la Réalisatrice des Bébés Volés d’Angleterre
Il aura fallu attendre la fin de l’année 2016 pour que l’on apprenne les dessous d’une réalité sociale implacable et cynique. L’établissement d’une « vérité » comme quoi un enfant né au sein d’une famille pauvre a plus de chances d’être maltraité qu’un enfant issu de la classe moyenne ou aisée. D’où cette politique radicale au Royaume-Uni —> Si des parents se trouvent dans une situation de précarité telle que le risque de maltraitance de l’enfant est probant, celui-ci se verra retiré du foyer. Sur la seule valeur du « doute légitime ». Instituée en 1989 sous le gouvernement de Margaret Thatcher, cette loi justifie son existence par la volonté de « prévenir plutôt que de guérir ». Ça + plusieurs infanticides commis malgré la surveillance des services sociaux. D’où un certain soutien populaire.
En France aussi, plusieurs drames familiaux ont eu lieu alors que les parents étaient surveillés par les services sociaux. Très récemment —> Le cas de Fiona. Parfois, ces infanticides auraient pu être évités. Et en Angleterre, cette possibilité a tellement ému le pays que la loi autorisant le « kidnapping d’enfants pour leur propre bien » n’a fait qu’être renforcée au fil des années. Désormais, il existe même des quotas d’adoption incitant les services sociaux à retirer un certain nombre de gamins sur la base d’un simple soupçon. Par exemple —> Des parents qui amènent leur enfant aux urgences parce que celui-ci a un hématome. Nul besoin d’enquête, l’enfant est immédiatement retiré et les parents ne peuvent rien y faire. Il ne reste plus qu’à lui trouver une famille d’accueil. Quid des parents se faisant retirer injustement leur enfant ? Deux solutions —> Prouver sa bonne foi au terme d’un délai de six mois (autrement, impossible de récupérer l’enfant vu que l’adoption en Angleterre est irrévocable). Ou fuir du Royaume-Uni. Ça fait un peu penser à Minority Report…
