
Encore une journée parfaite pour Barbie Stéréotypée ! Se lever avec une haleine fraîche, faire du shopping, aller à la plage et finir par une soirée pyjama Girls Only ! « Et puis tout partit en vrille ». Un matin, Barbie se réveilla avec une haleine… du matin. « Je ne pouvais plus marcher sur les doigts de pied et j’avais de la cellulite, des pensées morbides… Puis j’étais si triste ! ». Ainsi débuta la quête d’une femme à même le vrai monde. Loin de la réalité idyllique du sien. Proche de la réalité torturée du nôtre. « Je veux simplement revenir à la perfection d’avant » se lamente t-elle. « Le veux-tu vraiment ? » lui demande une voix familière. « Oui ! Parce que je suis B… ».

On ne pouvait pas faire plus parfait que cette adaptation live de Barbie. Qui aurait pensé qu’une poupée aussi stéréotypée et critiquée, source de joie et de (nombreux) complexes chez les petites (et grandes) filles, se révèle une leçon de vie quant à la nécessité d’être soi ? Cela dans monde bardé de discriminations sexistes à la fois assumées et intériorisées ? Le fait que Mattel ait accepté sa part de responsabilité dans l’objectification de la femme et la mise en place de critères de beauté très standardisés m’a plutôt surpris (dans le bon sens du terme).

Bien sûr, ce film ne plaira pas aux personnes labellisant de « woke » la moindre initiative appelant à l’égalité des droits humains et cela qu’importe le sexe, le genre, la culture ou l’orientation sexuelle de l’individu. Mais comme le dit si bien Barbie, toute action engendrera le rejet si ce n’est la haine d’une proportion d’individus. Pour autant, cela ne doit en rien empêcher le combat quotidien d’être soi. Se chercher, s’égarer, se trouver, se perdre à nouveau et apprendre de ses erreurs sans qu’un carcan liberticide et patriarcal ne nous en empêche. Sans l’ombre d’un doute l’un des films de l’année.
