« Tes parents et ton frère, ça aide »
Et je ne parle pas de l’animal. Enfin ! Ce n’est pas la première fois qu’une artiste tente, à sa façon, de faire comprendre aux hommes (mais aussi à certaines femmes) que le « sexe fort » peut aussi bien se retrouver d’un coté comme de l’autre. Sans que cela ne justifie une transgression de la sphère privée et de la volonté individuelle. Sous prétexte que les hommes seraient des bêtes incontrôlables dès qu’une femme dévoile un bout de chair, il faudrait se taire et subir ? Allons bon. Et encore, il arrive que même couvertes, les harcèlements et autres agressions sexuelles fusent. Pourquoi ? Parce qu’en dépit du bon sens et du savoir-vivre le plus basique, de nombreux individus ne peuvent s’empêcher de penser avec leur ****. En plus d’imposer cette volonté sur l’objet de leur désir. Les mots déplacés, les regards insistants et autres actes violents. Une mentalité qui se retrouve dans toutes les classes sociales de manière plus ou moins insidieuse et dangereuse. La culture du viol. Le carcan esthétique. Le mansplaining (« Les hommes expliquent mieux que les femmes). Les Man Tears (« Not all mennnn »). L’anti-féminisme (« Non mais tu vois, le féminisme, c’est de l’extrémisme misandrique, en quelque sorte ». Il était temps que Balance Ton Quoi apporte sa pierre à l’édifice.
Dès les premières secondes de Tout Oublier, je suis tombé amoureux de l’oeuvre d’Angèle . Qu’il s’agisse des couplets ou des refrains, il est rare qu’une musique m’entraine si longtemps ! J’ai dû écouter cette chanson une bonne centaine de fois et c’est loin d’être fini… Cela étant dit, il est vrai que le clip n’était pas à la hauteur de la mélodique et des paroles. Comme quoi il faudrait tout oublier pour ne rien regretter sous prétexte que le Spleen n’est plus à la mode. Et qu’il n’est aucunement compliqué d’être heureux. Ha, les bons dires ! Ici, pour Balance Ton Quoi, le MV sulbime la chanson à travers une imagerie loquace et des passages éloquents. Je pense notamment à cette triste diatribe de Pierre Niney qui « parle au nom des femmes » et illustre malgré lui cette tendance masculine à imposer le membre au « Non ». De fait, qu’importe l’intelligence et la culture d’un individu, la misogynie devra être combattue à coups de pilons d’éducation d’empathie féminine. Accessoirement, un arsenal légal et sécuritaire plus efficace que celui que l’on connait pourrait s’avérer utile. Car certaines mentalités n’évolueront malheureusement jamais. À nous de tout faire pour changer les autres.