Et le mot est faible. Maintenant que la mort d’Abaaoud, commanditaire présumé des attentats, a été confirmée, la question d’une réforme en profondeur de l’espace Schengen se pose de manière urgente. Car Abaaoud faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et international et son visage était le plus connu parmi les jihadistes européens. Pourtant, celui-ci a pu, sans doute grâce à de faux passeports, circuler dans l’espace de l’UE sans jamais être inquiété le moins du monde.
Autrement dit, le contrôle des frontières et le suivi des terroristes au sein de l’espace européen sont à l’heure actuelle totalement inefficaces. La faute à une absence de contrôle sur les frontières nationales dès lors qu’on pénètre Schengen ainsi qu’un manque flagrant d’échange d’informations entre les différentes bases de données européennes. De même, il va sérieusement falloir appliquer un contrôle biométrique (empreintes digitales) sur la totalité des points d’accès européens. Bref, en un mot comme en cent, Schengen n’aurait jamais dû voir le jour tant son idéologie était naïve et inconsciente à l’égard du contexte international et de la sécurité des citoyens d’Europe. Affaire à suivre.