Depuis son désir de s’exiler en Belgique pour payer moins d’impôts et son voyage en Russie pour y dégoter la nationalité russe, l’acteur français a fait couler beaucoup d’encre et, surtout, suscité énormément de clashs par médias interposés. L’étincelle va tout d’abord provenir du premier ministre Jean-Marc Ayrault qui avait trouvé le choix de Gerard Depardieu « assez minable ».
Visiblement blessé par la teneur des propos, Depardieu réplique alors via une lettre ouverte qu’il rend son passeport français car il se sent insulté par la réaction du gouvernement à son égard alors même que de nombreux autres acteurs ont procédé à un exil fiscal depuis bien longtemps (ej Alain Delon) et n’ont pas du tout suscité la même réaction. Ce qui, pour le coup, est vrai. François Hollande a eu beau faire son mea culpa et s’entretenir au téléphone avec l’acteur pendant plus d’une heure (ce qui lui a valu au passage quelques diatribes), Depardieu n’a pas démordu.
Là où ça part en vrille, c’est à partir de la tribune, devrait-on dire le pugilat, de l’acteur Philippe Torreton à l’égard de Depardieu où il en profite pour l’attaquer sur ses choix contestables de s’afficher en compagnie de dictateurs et son comportement grossier à la limite du vulgaire. Résultat : de nombreux acteurs de la génération X/Baby Boomers sont montés au créneau pour défendre leur camarade. On pourra citer, entre autre, les interventions de Gad Elmaleh, Arthur, Catherine Deneuve ou encore Elie Semoun. Et ce n’est pas fini…
Car derrière toute cette polémique, de nombreuses voies commencent à s’élever contre le système de rémunérations des grands acteurs du cinéma français : ceux-ci sont en effet payés à partir d’un certain nombre de critères plutôt contestables tels que la valeur « culturelle » alors même que leur présence dans un film ne fait plus gagner autant d’argent (en gros ils ne sont plus bankable). Et cela alors même que l’extrême majorité des acteurs « normaux » sont eux sous-payés. Une chose est certaine : l’affaire Depardieu ne va pas en rester là.
