« Je préférerais mourir plutôt que d’être mariée » : c’est la phrase qui résonne le plus dans cette vidéo de trois minutes faite par Nada al-Adhal, petite fille de 10 ans résidant au Yemen et s’étant réfugiée chez son oncle car ses parents veulent la marier à un homme (probablement assez aisé comme le veut la tradition là bas). Sachant que l’oncle en question avait déjà fait avorter deux tentatives de mariage arrangé par les mêmes parents.
« Nada n’a même pas 11 ans, elle a très exactement 10 ans et 3 mois ! Je ne permettrais pas qu’elle se marie et voit son avenir détruit ». Mais lorsque la mère de Nada a, pour la troisième fois, tenté d’imposer un mariage à sa fille, c’en fut trop. Nada a porté plainte à la police et elle vivra dorénavant avec son oncle qui devient son tuteur officiel.
« Je n’aurais pas eu de vie, pas d’éducation. Ont-il aucune compassion ? ». Quand elle était petite, Nada se souvient de sa tante, une adolescente, qui s’était suicidé après avoir été violée lors d’un mariage arrangé. Mais qu’importe pour les parents responsables de ces horreurs : dans un monde de plus en plus pauvre, les mariages arrangés sont vus comme des moyens d’économiser et sauver les finances.
Ou pour le dire autrement : des parents n’hésitent pas à faire des enfants et à ensuite vendre leurs filles pour en retirer un avantage financier. Selon l’organisation mondiale World Health Organization, plus de 39 000 filles en dessous de 18 ans se marient tous les jours à travers le monde. « Ils ont tué nos rêves. Ils ont tué tout ce qu’il y avait à l’intérieur de nous. Ce n’est pas révoltant. C’est criminel, tout simplement criminel ».
