Alors que le son strident de l’alarme retentit, alors que les chiens ne cessent d’aboyer, June et ses comparses errent, l’air hagard. « Bientôt notre tour » réalise la June d’hier. Loin de se douter de l’enfer qui l’attendait. « Nous étions du bétail » se remémore la June d’aujourd’hui. « Et ils étaient sans pitié ». Impitoyables. Est-ce ce qui lui manquait jusqu’à maintenant ? Est-ce la raison pour laquelle elle n’a fait qu’échouer ? « Probablement ». Ça et un manque de chance qui pourrait à nouveau sévir en la personne de Tante Lydia. Encore et toujours Tante Lydia. S’il faut bien reconnaitre à cette harpie une qualité, c’est qu’elle a le chic pour rendre n’importe quelle situation épuisante. Psychiquement et physiquement. « Tout va se jouer maintenant. Et si je meurs pour cela, au moins l’aurais-je fait en ayant tenté ma chance ». Qu’importe celles et ceux qui pourraient tomber à ses cotés. « Voilà ce que cela signifie d’être sans pitié ».
Il était temps que cette série se conclut sur une note d’espoir ! Plus d’une cinquantaine d’enfants libérées de Gilead ! Libres de porter ce qu’elles veulent et de lire tous les livres qui leur passent sous la main ! Tout cela n’aurait jamais été rendu possible sans une June « badass » qui a réalisé qu’il fallait se montrer sans pitié à l’endroit d’un monde qui l’a toujours été à son endroit. Oui, June a des morts sur la conscience. Eleanor. Ofmatthew. Frances. L’environnement répressif et les enjeux énormes l’ont poussé sur cette route. Mais alors que des vies ont été perdues, tant d’autres ont été retrouvées. Et ce coup de maitre va indéniablement bouleverser l’échiquier de Gilead. D’autant plus avec les Waterford détenus au Canada. Je ne regrette pas d’avoir persisté dans ma vision de THT. Oui, le rythme est lent. Oui, la noirceur est dense. Mais quel message ! Quel récit ! Quelle importance absolue en ces temps troublés ! Sans omettre une photographie toujours aussi inspirée. Rendez-vous à la S04.