« C’est avec le coeur lourd que nous adressons cette requête au gouvernement canadien… » annonce Fred Waterford à la télévision. « Redonnez-nous Nichole Waterford ! Elle appartient à Gilead et nous la voulons de nouveau à la maison ». Depuis cet « appel à l’aide », June ne cesse de voir des groupes de Marthas prier pour le retour de Nichole. Le lavage de cerveaux est décidément effrayant. « Puissent-elles continuer de prier pour toujours » espère la Handmaid au coeur vermeil. Quitte à ce qu’elle agisse en conséquence. […] Alors qu’elle se dirige vers Washington D.C., June aperçoit le nouvel obélisque. Transformé en une imposante croix incarnant l’idéal biblique de Gilead. Voilà ce qu’est la Marque des Fous. Voilà ce qu’il va falloir combattre jour après jour. Seconde après seconde.
Je n’en parle pas assez mais la photographie de The Handmaid’s Tale est sublime. Au point de ne plus compter les plans qui sidèrent via une mise en scène imposante et austère. À ce titre, la visite de June au sein du nouveau Washington Monument est bouleversante. Ces Handmaid serties d’un voile masquant une bouche littéralement cousue… Voilà à quel point leurs mots n’ont aucun poids et aucune valeur. Puis on en parle du haut commandeur George Winslow qui se pavane avec ses six enfants ? Six enfants nés d’un viol puis arrachés à leur mère. Après trois saisons, je me suis malheureusement habitué aux retournements de situation pour le pire. Serena qui redevient celle que nous avions appris à détester. Nick qui avait caché son passé de « Soldat de la Croisade » à June. Le Canada qui, souhaitant éviter le conflit avec Gilead, pays ultra militarisé, pourrait céder et renvoyer Nichole. Puis cette macabre prière auréolée de la Marque des Fous. Je comprends celles et ceux qui ont fini par lâcher THT car trop sombre. Cette série n’est pas faite pour tout le monde. Pour autant, elle a son importance.
7,5/10
*Coup au Coeur*
