D’ici demain, Ban Ki-moon laissera sa place au portugais Antonio Guterres. Et malgré toute sa bonne volonté, le secrétaire général d’origine sud-coréenne ne sera pas parvenu à créer une paix durable dans le monde. La faute, entre autre, à une crie syrienne qui, depuis 2011, n’aura aura décrédibiliser l’Organisation des Nations Unies eu égard à son impossibilité d’intervenir sur le terrain politique et militaire. L’intervention de la Russie en faveur du régime de Bachar el-Assad dès l’été 2015 accentue d’autant plus l’impuissance de l’ONU –> Moscou n’ayant de cesse d’appliquer son droit de veto à la moindre mesure susceptible d’entraver le régime de Damas. « C’est mon plus grand regret » a récemment confessé Ban Ki-moon lors d’une conférence de presse. Et la Syrie n’est pas son seul échec. Il y en a d’autres.
Celui du Yémen, par exemple, en mars 2015, est emblématique du manque flagrant de pouvoir de l’ONU. Ici, l’Arabie Saoudite, en tête de la coalition militaire contre des rebelles boudhistes, bombarde plusieurs écoles et hôpitaux. Le bilan de ce conflit fait état de plus de 11.000 victimes dont 1000 enfants. Et alors que Ban Ki-moon prend la décision d’inscrire l’Arabie sur la liste noire des pays violant le droit des enfants, celui-ci finit par revenir sur sa décision. En cause —> La menace de l’Arabie Saoudite de couper le financement de plusieurs programmes de l’ONU. Comment faire confiance en l’institution après une telle déconvenue ? Sans compter le manque d’organisation quant à la crise des réfugiés. Pour autant, tout n’est pas catastrophique et Ban Ki-Moon pourra s’enorgueillir d’avoir joué un rôle majeur dans l’Accord de Paris sur le climat. Lequel devrait permettre de changer radicalement nos modes de vie d’ici 2030 ^^ Nouvel objectif pour Ban —> La présidence de la Corée du Sud ! Wait & see…
Day by day, brick by brick, the UN builds stronger foundations for peace & progress.
Look back at Ban Ki-moon’s 10 years of service here. pic.twitter.com/lotWJMxy4o
— United Nations (@UN) 28 décembre 2016