Et c’est loin d’être le premier drame du genre. Quand bien même les autres accidents liés à l’explosion d’un Siphon à Chantilly n’avaient jusqu’alors jamais abouti à la mort de l’utilisateur. Du moins en France. En 2013, alors qu’une femme utilise un siphon, la tête de l’appareil se désolidarise d’un coup du fait de la trop grande pression et l’atteint au visage. Cinq points de suture + 6 jours d’arrêt de travail. En 2014, le 17 février, une autre cliente se retrouve avec des brûlures au cou et sur la joue. 4 jours plus tard, on déplore une autre victime grièvement touchée au niveau du sternum. Il y a quelques années de ça, une personne a perdu un oeil. De fait, cela fait depuis 2010 que plusieurs incidents domestiques graves émaillent la France. Souvent, la même marque revient —>Ard’Time.
C’est également un siphon à Chantilly de cette marque qui a tué la jeune Rebecca. L’explosion a été si forte que la tête de l’appareil a violemment percuté sa poitrine. Ce qui a provoqué un arrêt cardiaque. Depuis des années, des alertes sont lancées. En vain. À peine se contente t-on de « rappels d’appareil défectueux » alors que c’est l’appareil en soi qui est dangereux. Mauvaise conception. Solidité amoindrie parce que l’objet est tombé au sol. Manque de chance. Mauvaise utilisation. Les risques sont bien trop importants. Malheureusement, la législation européenne ne prend pas la gravité du phénomène au sérieux. Voilà pourquoi je vous recommande d’éviter d’utiliser un siphon à chantilly. Si vous en avez un, faites en sorte de vous en débarrasser en vous informant sur la manière de procéder. Dents cassées. Fractures au visage. Fractures et pneumothorax (décollement de la plèvre) à la poitrine. Perte d’un oeil. Et maintenant le décès d’une personne. Pourquoi ce besoin malsain de devoir attendre un ou plusieurs drames avant d’agir ? Mes pensées à Rebecca, à sa famille et à ses proches.