Cela n’était encore jamais arrivé sous la Ve République. Tout commence le 11 juillet dernier. Dans un entretien avec Le Parisien, Gérald Darmanin, Ministre des Comptes Publics, annonce que le Budget de la Défense sera réduit de 850 millions d’euros pour l’année 2017-2018. Une réduction déjà votée par le gouvernement Hollande et donc maintenue sous Macron. Cela dans le cadre d’un objectif « ambitieux » de réaliser 4,5 milliards d’économie en 2017. Concrètement, les surcoûts des opérations extérieures ne seront plus assumées par L’État et les équipements ne seront pas renouvelés. Manifestement, cette annonce surprend les directions des armées et en premier lieu Pierre de Villiers, le Chef d’État-Major. Lequel rappelle le 12 juillet, devant L’Assemblée, la promesse de campagne de Macron de porter le budget de la Défense à 2% du PIB d’ici 2025. Contre 1,78% aujourd’hui. Avec un langage fleuri du type « Je ne me laisserai pas baiser comme ça » ahah.
Vous connaissez la suite —> Macron n’a pas accepté cette défiance sur la scène publique et a rappelé au général Pierre de Villiers que le chef des armées, c’est lui ! Nous sommes le 13 juillet et ce recadrage est le premier gros signal vers une prochaine démission. Le 14 juillet, après le défilé militaire, De Villiers écrit sur son Facebook que « Personne ne mérite d’être aveuglément suivi » ._. Le 16 juillet, Macron invite le général à démissionner s’il n’est pas content .-. Et nous voilà rendus à la décision d’aujourd’hui ! Le premier incident majeur de la présidence Macron… Afin d’arrondir les angles, celui-ci avait annoncé le 13 juillet une hausse des dépenses militaires dès 2018. Spoiler Alert –> Ça n’a pas suffit.