La question était légitime après que le parti Islamiste, Ennahda, ait pris les rennes du pays suite au Printemps Arabe. Rappelons que, dès lors, un certain intégrisme n’a eu de cesse de s’installer dans le pays et qu’aucune ville n’a été épargnée. Résultat : interdiction de s’exprimer comme on l’entend sur la scène publique (que ce soit en couple, à travers la danse, ou le choix de ne pas porter le voile chez les femmes).
Sans compter la montée en puissance du terrorisme islamiste et l’impression que celui-ci était plus ou moins cautionné par Ennahda. Et ne parlons pas des touristes, notamment Français, qui ont fini par déserter petit à petit Tunis à force de se sentir rejeté par une partie de la population. Enfin, les assassinats de Chokri Belaïd, secrétaire général du parti laïque, et Mohamed Brahmi, député d’un parti d’opposition, ont achevé de plonger la Tunisie dans une période qu’on pensait révolu : celle de l’obscurantisme religieux.
Heureusement, il n’en sera rien et, aujourd’hui, lors des élections législatives, le parti laïque de Nidaa Tounes est arrivé largement en tête. Cependant, il lui faudra tout de même composer avec Ennahda étant donné qu’il ne dispose pas d’une majorité de sièges. Jusqu’aux prochaines présidentielles ? Cela, seuls les Tunisiens le savent. En attendant, c’est l’espoir de jours meilleurs qui, aujourd’hui, vient de naitre. Et ce n’est que le début.
vous dites vraiment n’importe quoi. Même sous el nidda les couples s’affichent dans les rues et les femmes ont une total liberté ! Faut aller sur place et arrêter de regarder la télé !
Une totale liberté ? Bah écoutez, on est pas vraiment d’accord. Admettons qu’un couple décide de s’embrasser en plein Tunis, vous pouvez me confirmer qu’ils ne se prendront pas de remarques déplacées par un ou plusieurs Tunisiens ? À vous entendre, rien n’a changé au niveau des libertés et de l’expression sur la scène publique depuis l’arrivée au pouvoir d’Ennahda.