Il venait d’être condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir mis fin à la vie d’une patiente en phase terminale. Or, une semaine après le verdict, l’ex-docteur Nicolas Bonnemaison (l’Ordre des médecins l’a radié en 2014) vient de tenter de se suicider dans sa voiture. La méthode utilisée : asphyxie au monoxyde de carbone en ingérant, au préalable, plusieurs médicaments afin de plonger dans le sommeil. Ce sont deux joggeurs qui l’ont retrouvé ainsi alors qu’il s’était enfermé dans sa voiture, le moteur en marche. Extirpé rapidement et héliporté à l’hopital de Haut-Lévêque (Gironde), son état est jugé critique.
Mais pourquoi un tel acte ? Est-ce la décision de justice qui, bien qu’il s’agisse de sursis, aurait été suffisamment symbolique pour pousser Bonnemaison au suicide ? Ou bien est-ce parce qu’il a douté de ses propres actions et cela pour au moins l’une de ses patientes, Mme Iramuno ? Rappelons qu’à l’époque, (avril/mai 2001), le docteur n’avait prévenu ni la famille, ni le personnel soignant, de ses intentions. « Pour les protéger ». Or, la famille de Mme Iramuno, et surtout son fils, lui reproche justement de ne pas les avoir prévenu. Une faute impardonnable. En espérant, suite à cette affaire, que la loi Leonneti encadrant l’accompagnement de fin de vie soit davantage renforcée. Et cela tout en impliquant les partis concernés.