Ali Sokhela (Forest Whitaker) et Brian Epkeen (Orlando Bloom) sont deux policiers aux tempéraments opposés mais qui, bizarrement, se complètent assez bien. Enquêtant sur le meutre violent d’une adolescente issue des riches villas de Capetown (Afrique du Sud), nos deux confrères vont rapidement se rendre compte que cette affaire est beaucoup plus sombre et vile qu’ils ne le pensaient.
Rares sont les films aussi violents et noirs que Zulu. Sans concessions et affichant une Afrique du Sud minée par le crime, les trafics de drogue, et la prostitution, c’est surtout la réflexion pragmatique et sans détour du concept de vengeance qui, ici, vaut le détour. Car niveau histoire, les ficelles sont souvent trop grosses pour qu’on puisse y croire. De même, on aurait aimé davantage de travail sur le duo Ali/Brian car, en l’état, on ne comprend pas vraiment d’où leur vient leur complicité.
Heureusement, la prestation des deux acteurs sauve la face. De même, le fait que l’histoire soit implantée dans le contexte sud-africain, sans compter la mort récente de Mandela, permet à la narration d’être à la fois crédible et forte. En plus de justifier son fatalisme. Et la violence, encore une fois, est particulièrement âpre et ne conviendra pas aux plus sensibles d’entre vous. Un film vibrant et triste à recommander aux plus avertis.