De ses débuts à Tunis jusqu’à sa première ceinture mondiale en poids mouches, Victor Young Perez (Brahim Asloum) est un symbole de réussite arabe…et juif, puisqu’il l’est à moitié. Le succès aidant, Perez va petit à petit être vraiment considéré comme un champion française. Et avec cette reconnaissance, la folie des grandeurs. Et les femmes, bien sur. Mais, à une époque où être juif se révèle dangereux, pas sur que le statut de Perez ne lui suffise à se protéger de la cruauté humaine.
Avec sa réalisation de qualité et une mise en scène viscérale des combats, Victor Young Perez accroche rapidement notre intérêt. Dommage que le jeu des acteurs, malgré une émotion manifeste, ne ne soit si bancal. De même pour l’histoire aux choix scénaristiques tantôt naïfs, tantôt maladroits. On perd du coup en immersion, même si l’ambiance et l’envie du cast parviennent à rattraper le coup.
On regrettera également une surdose de pathos qui dessert le biopic plus qu’autre chose en exagérant certains drames qui n’avaient pas forcément besoin de ça. Hormis ces quelques points négatifs, c’est du tout bon, et un must-see pour les fans de boxe, cela va sans dire. Et bonne prestation de Brahim Asloum qui, rappelons-le, est avant tout boxeur professionnel.