Review : Sublimes Créatures – Some things cannot be stopped

Ethan Wate (Alden Ehrenreich) est un jeune homme sans histoires et vivant dans une ville sans histoires. Résultat : il s’ennuie ferme et il n’y a que les rêves étranges qu’il fait depuis plusieurs mois qui parviennent à susciter un semblant de passion chez lui. Si seulement il avait su que cette passion s’embraserait le jour où Léna Duchannes (Alice Englerts), nouvelle venue dans le village, ne s’immisce dans sa vie.

Apprenant peu à peu à connaitre la mystérieuse jeune femme, Ethan finit par apprendre que Lena n’est pas tout à fait comme les autres filles car dotées de pouvoirs magiques redoutables. Elle est ce qu’on appelle une enchanteresse et sera bientôt fixée sur son sort : à savoir si elle sera une sorcière des ténèbres ou de la lumière. Or, l’élément clé conditionnant ce qu’elle sera pour le restant de sa vie est l’amour qu’elle éprouve envers Ethan et vice-versa. Si Lena ne veut pas basculer dans les ténèbres, elle devra arrêter de voir Ethan jusqu’à la fin de ses jours.

Inspiré du premier tome de la Saga des lunes, Sublimes Créatures représente typiquement les risques encourus par une adaptation trop littérale d’un roman au cinéma. Au lieu d’élaguer et synthétiser la narration, Richard LaGravenese a préféré inclure le plus de personnages et d’évènements possible si bien qu’on obtient au final un résultat bancal, confus et peu engageant quant à l’immersion du spectateur. Pire, il se permet de modifier des éléments qui n’avaient pas lieu d’être. Pourtant, les décors à la fois surréels et nostalgiques représentent une réelle gageure et le binôme principal est convaincant.

Mais voilà, à aucun moment on ne s’attache vraiment aux personnages car il n’y a pas de véritable recherche de profondeur et d’intimité quant à leurs caractères. Il ne suffit pas de faire un copier-coller des biopics du roman pour qu’on se prenne soudainement à les aimer au cinéma. Il faut plus que ça : des moments clé marquants, une identité crédible et surtout des dialogues structurés. Au niveau du cast, riche en talents (Jeremy Irons pour ne citer que lui), on sent une bonne volonté mais l’intrigue est tellement dense et le montage tellement rushé que ça ne sert pas à grand chose. Reste au final un film qui aurait pu être sympathique grâce à son matériel de base mais auquel le réalisateur ne sera pas parvenu à insuffler d’identité propre.

Beautiful Creatures meme

Note YZ : 4/10

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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