Alex Murphy (Joel Kinnaman) et Jack Lewis (Michael K. Williams) sont deux flics modèles : à la fois efficaces et incorruptibles. Qualité qui déplait fortement dans un certain milieu du crime organisé : notamment quand des flics ripoux craignent que leur double identité ne soit révélée. Résultat : Murphi ressort gravement blessé d’un attentat. Lorsqu’il se réveille, celui-ci se rend compte qu’il ne reste presque plus rien de son ancien corps. Dorénavant, son esprit devra cohabiter avec une machine.
Pour être franc, je m’attendais à un navet total. Quel ne fut pas ma surprise d’assister à…un bon film. Non seulement la réalisation est de bonne facture, et l’univers travaillé, mais l’histoire aussi surprend par sa profondeur et ses thématiques intéressantes (utilité des drones dans la sécurité du citoyen, relation homme/machine…). Surtout, on ne ressent pas l’édulcoration annoncé : même si, effectivement, on retrouve moins de sang et de membres arrachés.
Je veux notamment parler du passage où on découvre, pour la première fois, le corps d’Alex Murphy post-accident (et sans Robocop). Autre point positif : presque tous les personnages ont leur utilité. Du docteur Norton (Gary Oldman), cupide mais éthique, au dangereux utopiste dangereux Raymond Sellars (Michael Keaton) en passant par la téméraire Ellen Murphy (Abbie Cornish) et le zélé pro-robot Pat Novak (Samuel L. Jackson).
Puis l’action est globalement réussie : à la fois réaliste, en termes de mouvements du Robocop et des robots, et fluide. De même : la mise en scène est telle qu’elle que les deux heures passent beaucoup plus vite qu’on ne l’aurait pensé. Dommage que la musique ne soit parfois aléatoire, malgré quelques bons morceaux, et que la fin tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Mis à part ça, force est de constater que ce remake rend nettement honneur à l’original. La violence extreme en moins peut-être.
