Keller (Hugh Jackman) est un survivaliste : c’est-à-dire qu’il anticipe tout afin de pallier au pire. Il a même donné un sifflet d’urgence à sa petite fille de 6 ans, Anna, au cas où celle-ci se trouverait en danger. Or, il a fallut que ce soit ce jour là qu’elle et une autre de ses amies, Joy, disparaissent sans crier gare. C’est le début d’une longue descente aux enfers pour les familles de Keller et Franklin (Terrence Howard).
De son coté, l’inspecteur Loki (Jake Gyllenhall) fait tout son possible pour tenter de retrouver les fillettes. Il y a bien un suspect, Alex Jones, mais celui-ci finit par être écarté du dossier : faute de preuves. Pourtant, Keller est catégorique : il y a quelque chose de pas net chez Alex et il a quelque chose à voir avec la capture des deux petites. Dès lors, deux solutions s’offrent à lui : laisser la police mener l’enquête, ou bien s’emparer lui-même du problème.
Intrigue bien ficelée, narration maitrisée, casting saisissant (à quelques exceptions près), bande sonore discrète et puissante, rythme cadencé malgré les 2h30 : pas de doute, Prisoners fait partie de ces oeuvres peaufinées avec soin en vue d’offrir une ambiance à la fois viciée et haletante. Dommage qu’on puisse déplorer quelques raccourcis ci et là. On tiquera, également sur deux ou trois incohérences qui empêcheront à Prisoners d’accéder au panthéon des films du genre.
Mais ne vous y trompez pas : le passage au cinéma reste obligé tant il est rare de voir des histoires de cet acabit. À noter la prestation vibrante d’Hugh Jackman, tout simplement hallucinant dans son rôle de père miné et névrosé par l’angoisse et la haine. Il devrait, au moins, décrocher une nomination pour les oscars. Jack Gyllenhall et Paul Dano ne sont pas non plus à démériter : loin de là. Sans contexte le film de la semaine.
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