Filmer des scènes choc (meurtres, accidents, suicides, agressions sauvages, etc) et les vendre à prix d’or à de grandes chaînes TV locales ? Double check. Oui, Lou Bloom (Jake Gyllenhaal) a toujours su qu’il était doué en quelque chose. Même s’il lui aura fallu beaucoup de temps pour trouver sa voie. Seulement, désormais, plus rien ne l’arrêtera. Ils veulent de l’info choc ? Ils veulent du sang ? Ils veulent avoir peur ? Ho, ça, Lou Bloom sait y faire. Et il le fait très bien.
Ça faisait un petit moment que je n’étais pas tombé sur un film aussi soigné au niveau du concept et de l’intrigue. Et clairement, « Night Call » n’est pas à conseiller à tout le monde tant la noirceur du personnage principal, Lou Bloom, influe sur la narration tout du long des deux heures de film. Oui, Lou Bloom est ce qu’on peut appeler un sociopathe doublé d’un psychopathe. Et Jack Gyllenhaal livre, à n’en pas douter, l’une des plus belles prestations scéniques de l’année (futur oscar ?).
Sans compter l’impressionnante transformation physique où ce dernier apparait la mine fatigué et le corps quasi rachitique. Ça, c’est être acteur. J’ai toujours été sidéré par celles et ceux capables de perdre ou gagner beaucoup de poids (et donc faire courir un risque à leur santé) juste pour un rôle. Là, comme ça, je pourrais citer Charlize Theron pour « Monster », Christian Bale pour « The Machinist », et enfin Jake Gyllenhaal pour « Night Call ». De fait, et si on se base sur les seuls aspects de l’histoire et de son personnage principal : le film est une réussite implacable.
D’où l’occasion, pour moi, de développer le seul gros point noir de « Night Call » : ses personnages. Oui, leurs répliques sont savamment travaillées et font preuve d’un cynisme à toute épreuve en ce qui concerne la perversité de l’information et la recherche malsaine du scoop le plus violent et glauque possible. Tout cela afin de satisfaire une audience en quête du malheur des autres. Le problème est qu’on ne s’attache pas une seconde à eux : rendant de fait moins passionnante l’histoire et caduque le moindre cliffhanger/drama.
Oui, on est choqué. Non, nous ne sommes pas affectés. Même si je vois bien que c’est un parti pris du réalisateur Dan Gilroy tant les vies privées de Lou Bloom et des autres persos ne nous sont livrées que par bribes. J’aurais bien aimé, par exemple, avoir plus d’informations sur sa relation privée avec Nina Romina ou en savoir davantage sur les conditions de vie de l’assistant Rick. Anyway, à part ça : « Night Call » est une sacrée réussite du genre et peut-être bien le meilleur thriller de l’année.
Hello,
Juste une petite erreur ici :
« la recherche malsaine du scoop sle plus violent et glauque possible » (sur scoop xD)
Sinon, tu me donnes envie de voir le film. J’y vais de ce pas.
Tchao Tchao.
Hello-o !
Hou la vilaine coquille !! Merci ^o^
Sinon oui je te conseille d’aller le voir (pour peu que tu ne sois pas contre les films cyniques à l’extrême) !
Bonne journée à toi !