Maleficent (Angelina Jolie) est la fée la plus puissante de la Forêt Enchantée et sa gardienne la plus redoutée. Pour cela, l’ensemble des créatures qui y résident lui en sont entièrement redevables. Car leur maison est la source de bien des convoitises de la part des cupides humains. Et dans cette guerre sans merci entre deux royaumes que tout oppose, un jeune homme va capturer l’attention de Maleficent et, sans qu’elle n’y fasse gaffe, capturer son coeur. C’est à ce moment-là que s’immiscera en elle une part de ténèbres qui ne la quitterait plus jamais.
Quelle excellente surprise que ce Maléfique ! Qui aurait cru que Disney lui-même revisiterait de la sorte l’histoire de la Belle au Bois Dormant ? Bien leur en a pris : cette nouvelle version est beaucoup plus puissante, symbolique, et émouvante que sa grande soeur. Quant à Angelina Jolie, celle-ci est d’une beauté à damner les morts et livre une prestation en tout point remarquable : elle ne joue pas Maléfique (Maleficent est son nom anglais), elle EST Maléfique. L’avoir traité au travers d’un prisme humain est la meilleure idée que Disney n’ait jamais eu.
Et que dire de la bande son parfaitement calquée aux moments phares du film ? Que dire de cet humour qui intervient régulièrement grâce au sarcasme de Maléfique et les trois tantines autistes ? Que dire de cet univers merveilleux qui, contrairement au Magicien d’Oz, s’avère à la fois épuré et cohérent ? Puis l’histoire, mes amis, l’histoire ! Remarquable par sa beauté et sa morale d’une justesse rare. Et ne parlons pas d’Aurore : mignonne et pure comme tout.
Bref : un Disney qui ose prendre des risques tout en ne bouleversant pas trop ses bases. Certes, on aurait aimé + de drama en mode GoT mais cela relève plus du fantasme que du souhait concret. De même, on aurait aimé que la narration s’attarde davantage sur la mère d’Aurore mais soit. Quant à son père, le roi Philippe, il symbolise à lui tout seul l’ampleur du challenge entrepris par Disney . Challenge relevé avec Brio. Angelina, on t’aime.
