Liberace (Michael Douglas) : Pianiste fou dont le talent et l’art du spectacle vont rapidement séduire le jeune Scott Thomson (Matt Damon). Dès lors qu’il rencontre l’artiste dans sa loge, c’est le coup de foudre et les deux tourtereaux entament une liaison cachée…car oui, malgré la folie du personnage, les médias n’ont pas tilté qu’il était gay. C’est le début d’une courte et tumultueuse passion…
Et dire que le film a été interdit aux États-Unis parce qu’il était « trop gay ». Ha l’Amérique ! Peu importe, le groupe HBO l’a diffusé lui-même sur sa chaine : et ça a cartonné. La faute à un cadre soigné, confinant à l’intime, des dialogues travaillés, et un casting parfait : entre un Michael Douglas fofolle à en mourir et un Matt Damon on-ne-peut-plus crédible en gay paumé prêt à tout pour plaire à son idole.
Et que dire de la grandeur des décors, cette bande son aux petits oignons (en même temps ils pouvaient pas se louper), ce sens inné de la mise en scène, ces personnages délurés et parfois angoissants (palme d’or pour le chirurgien esthétique au visage figé), ce sexe à foison : pas de doute, on est bien chez Sodenbergh. Ajoutez à ceci la pâte HBO, et ça fait boom.