Depuis tout petit, Jiro est passionné d’avions. Petit problème : il est myope et ne pourra donc jamais en piloter. Mais est-ce une raison pour baisser les bras ? Que nenni, plutôt que de chevaucher des avions, Jiro va en créer. Embauché en tant qu’ingénieur, il parvient à faire rapidement ses preuves et s’affaire alors à la plus grande oeuvre de sa vie. Mais son rêve ne va t-il pas le faire passer à coté de la vie ? Surtout, va-il lui permettre de vivre pleinement son amour avec la femme de sa vie Naoko ?
On s’en rend compte très rapidement, Le Vent se Lève n’a rien à voir avec les précédents chefs d’oeuvre de Miyazaki. Plus sombre, plus adulte, mais aussi plus triste, la narration évoque la vie d’un homme qui, alors que son pays sombre dans l’auto-destruction, va tenter de concrétiser son rêve et, par là même, sacrifier les bonheurs passagers d’une vie…jusqu’à l’apparition de Nahoko.
Et ce qui est fabuleux, avec Miyazaki, c’est à quel point on se sent touché par cette histoire d’amour alors que, parallèlement, la discrétion est de mise entre les deux tourtereaux. Sans compter les musiques sublimes qui, rapidement, insufflent une identité à l’univers. Quel dommage que le rythme ne soit si lourd et que les personnages soient, mis à part Jiro et à la limite Nahoko, sans fortes aspérités.
Du coup, il devient difficile de s’attacher à l’histoire malgré un final fort en émotions. Quoiqu’il en soit, l’oeuvre est passionné et la substance parvient à surpasser aisément le fond. Ça fait mal de se dire qu’on a peut-être là le dernier film de Miyazaki mais bon, ainsi va la vie. Ou plutôt, comme le diraient nos deux amoureux : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre »
