Billy Hope (Jack Gyllenhaal) est un champion et il le sait. Détenteur de la ceinture mondiale en mi-lourds, celui-ci a beau prendre des coups, il finit toujours par se relever et mettre KO son adversaire. Seulement voilà, Billy a désormais la quarantaine passée et s’il continue comme ça, son cerveau finira en compote. Cela, sa femme Maureen (Rachel McAdams), l’être le plus important de sa vie avec leur fille Leila, en est certaine. Mais alors qu’elle convainc Billy de prendre sa retraite, tout bascule lorsque Miguel Escobar, « étoile montante » de la boxe et déterminé à affronter la légende, le nargue et insulte sa femme. Dès lors, les poings partent, les cris retentissent…et un coup de feu éclate.
L’un des films de l’année à n’en pas douter. Même si j’ai cru comprendre qu’une partie de la presse avait, comme d’habitude, joué les blasés de service. Certes, « La Rage au Ventre » (ou « Southpaw » in english) n’est pas sans défauts. Par exemple, certains personnages tels que Jordan Mains (l’ex représentant de Billy incarné par 50 Cent) ou Miguel Gomez (l’adversaire de Billy) ne sont pas assez approfondis. Résultat : Jordan et Miguel joue les c*nnards de service sans qu’on ne sache véritablement pourquoi.
À plusieurs reprises, durant leurs répliques, je me demandais « Mais pourquoi il dit ça ? » <_< Heureusement, les personnages de Bill et Maureen Hope sont très bien gérés et on a tôt fait de s’attacher à l’alchimie du couple. Ce qui rend la mort de Maureen et la déchéance de Billy qui s’ensuit tout autant difficile à regarder. Sa fille, interprétée par Oona Laurence, s’en sort elle-aussi plutôt bien même si on décelera quelques fausses notes lors de certaines scènes (celle où elle insulte son père par exemple).
Enfin Forest Whitaker, dans le rôle de Tick Wills, assure comme d’habitude en jouant un rôle central dans la rédemption de Billy et son combat pour récupérer Leila. Enfin, j’ai été agréablement surpris par la performance de Rita Ora en soeur camée de Miguel ! Dommage qu’on ne nous en dévoile pas plus. Et comment ne pas terminer cette review par la mise en scène brillantissime d’Antoine Fuqa quant aux combats de boxe. Viscéraux et intenses, ceux-ci incarnent à eux-seuls l’essence même du film et le combat de Billy vers une nouvelle vie. Et forcément, en tant que fan de boxe, je ne pouvais qu’approuver. Probablement le film du mois.
