Depuis le crash, Cooper (Matthew McConaughey) a toujours su qu’il était destiné à y retourner. Là-haut. Dans l’espace. Mais pour une mission aussi importante que traverser le continuum-temps, explorer un nouvel univers, et sauver l’humanité d’une extinction inévitable ? Pas tellement. Surtout lorsque cela implique d’abandonner sa famille, et notamment sa petite fille Murphy, pour une durée indéterminée. Mais Cooper lui a fait une promesse : il reviendra.
Tout comme Gravity, Interstellar est ce qu’il convient d’appeler une expérience cinématographique. Certains seraient même tentés de dire un odyssée de l’espace tant celui-ci transcende les règles de la physique et explore des terrains inconnus vis-à-vis de la science moderne. Ce qui, forcément, pourra déplaire à certains pragmatiques un peu trop terre-à-terre. Car il faut bien admettre que certains cliffhangers, notamment ceux vers la fin, sont sacrément WTF.
Il conviendra donc d’aborder Interstellar avec l’open-mind de Van Damme si on ne veut pas trop sourciller à chaque interprétation que fait Nolan de l’inconnu (en mode 4ème et 5ème dimension). Si vous n’en êtes pas capable, alors vous risquez de passer un très mauvais moment. Vous l’êtes ? Alors ce sera le scénario inverse. Et le film a beau duré 3 heures, le génie de Nolan en matière de réalisation, de narration, de photographie (sublime) et de montage, fait des merveilles. On ne voit pas le temps passer (nos genoux si).
Quant au casting, c’est un sans-faute : qu’il s’agisse de l’impressionnant McConaughey, excellant dans son rôle d’astronaute rêveur, de la courageuse Anne Hathaway (Brand), du cynique Professeur Brand (Michael Caine), ou encore de la sublime Murph (Mackenzie Foy pour Murphy jeune et Jessica Chastain pour Murphy adulte). Que dire de plus ? Christopher Nolan est un excellent conteur et un réalisateur de génie. Et miracle : il parvient à garder sa constance de bout en bout (même à la fin). À voir impérativement ne serait-ce que pour se faire un avis.