Tout est hors de contrôle. Et l’ennemi a au moins trois tours d’avance sur Carrie et l’ensemble de la CIA. Saul capturé, Dennis Boyd infiltré, et les médicaments de Carrie remplacés par allez savoir quelle drogue. Et alors que le directeur de la CIA, Andrew Lockhart, prend l’opération en main, Carrie sombre de plus en plus dans une folie dont elle ne se saurait revenir indemne. Est-ce le début de la fin ?
L’un des meilleurs épisodes de Homeland jamais réalisé. Il y a tout : du rythme, des cliffhangers, une prestation de Claire Danes (Carrie) époustouflante, et, bien sur, cette fin absolument monstrueuse. On ose y croire. On nie fermement. On doute. Puis ça dure, ça dure…et on commence à y croire. On commence à espérer. Jusqu’à cette ultime scène qui nous ramène froidement et implacablement à la réalité. Pour tout vous dire, j’ai ressenti beaucoup plus d’émotions quand à sa mort ici que lors du finale de la saison 3.
Comme si je réalisais enfin qu’il n’était plus de ce monde. Et que dire de Saul et de sa plongée dans l’univers d’un terroriste accueilli chez lui en héros ? Que dire de cette confrontation entre deux visions que tout oppose ? Doit-je rappeler à quel point il est rare qu’une série US donne la parole à l’ennemi et ose aller au bout des choses vis-à-vis de l’implication US en au Pakistan, en Irak, et en Afghanistan depuis les attaques du 11 septembre ?
J’avais du mal à me décider mais je pense que, cette fois-ci, je n’ai plus le choix : Homeland est bel et bien de retour après une troisième saison particulièrement pénible et décevante. Clairement, la décision d’avoir opéré un reboot fut la bonne et on prend à nouveau plaisir à suivre les péripéties de Carrie et Saul à travers l’univers paradoxalement fragmenté et organisé du terrorisme djihadiste. Un épisode incontournable.
